« Apprends à déchiffrer ce qu’écrit le silence, à écouter par les yeux, c’est l’intelligence du cœur » Shakespeare

Souriez - Arbre - ouverture du coeur

L’existence est un miracle de chaque instant, il suffit d’ouvrir ses yeux pour le réaliser

Le corps humain est un assemblage d’environ 40 000 milliards de cellules. Toutes ces cellules collaborent en permanence, en s’échangeant sans cesse des atomes, des informations et des nutriments.

Tout au long de son existence, une quinzaine de fois par minute, ce corps accueille de l’oxygène, constitué d’atomes qui ont été créés par de lointaines étoiles, et qui ont été respirés d’innombrables fois dans les derniers milliards d’années.

Ce corps reçoit de l’énergie sous forme de nourriture. Si on met une graine dans la terre, elle grandit, elle donne une plante ou un arbre. Dans un grain de blé, il y a en puissance de quoi nourrir toute la terre.

Le soleil, l’eau, l’air et la terre nous donnent leurs énergies pour que nous puissions vivre, ils imprègnent notre être.

Pourquoi, alors que toute la nature se donne, ne nous donnerions-nous pas ?

La conscience de l’interdépendance est la mère de la gratitude et du respect pour tout ce qui nous est offert à chaque instant. Vivre en conscience, c’est accueillir la beauté de la vie et rendre grâce pour ce précieux cadeau.

Lorsqu’elles sont accomplies avec cette conscience, les actions humaines contribuent au bien-être universel et à l’ordre cosmique.

Cette conscience résulte de l’ouverture du cœur. L’ouverture du cœur est donc la condition sine qua non de l’harmonie personnelle, de l’harmonie entre humains et de l’harmonie entre l’humain et la nature.

Souriez - Leshan da fo - ouverture du coeur

La séparation du mental et du cœur est la source de nos soucis

Le mental étant par nature agitation, il est à l’origine de la croyance selon laquelle l’obsession consommatrice est le seul moyen d’accroître, par la prospérité, le bonheur de chacun.

De plus en plus de personnes voient de plus en plus clairement l’impasse dans laquelle nous mène cette croyance, avec toutes les conséquences qu’elle a sur notre belle planète. Mais alors, qu’est-ce-qui pourrait nous libérer de cette croyance : comment cesser de penser que la satisfaction de nos désirs et l’accumulation des plaisirs pourrait nous rendre heureux ?

Le premier constat à faire est que notre mental est toujours en mouvement, et que nous sommes en mouvement avec lui. D’ordinaire nous sommes tellement identifiés avec lui, que nous ne savons pas si notre mental est agité ou non. Il vagabonde sans cesse, et on ne réalise pas que nous sommes entraînés de tous côtés par cette agitation.

Dans un premier temps, le fait de se poser permet de découvrir que le mental est très fluctuant, qu’il agit de façon compulsive, et permet de prendre du recul.

Grâce à cette prise de distance permise par la méditation (question ouverte : qui prend du recul ?), le mental est alors moins soumis aux mouvements d’attractions et de répulsions et il s’apaise.

Le mental s’apaisant, il pénètre naturellement et spontanément dans l’espace du cœur. Progressivement, le mental se libère de toute peine et il atteint la félicité, c’est-à-dire la joie tranquille et simple d’être.

Souriez - Planete - ouverture du coeur

Ouvrir le haut du corps et relier le mental avec le cœur installent l’harmonie

L’espace du cœur est bien évidemment un espace subtil, qui ne saurait être perçu avec des machine si perfectionnées soient-elles.

Cela dit, il existe certainement des correspondances entre les espaces physiques et les espaces subtils, et l’ouverture du haut du corps est favorable à la pénétration par le mental de l’espace du cœur.

L’ouverture du haut du corps correspond à un buste ouvert, des épaules basses et la tête érigée naturellement et sans effort.

Pour établir une posture ouverte du haut du corps, il faut :

  • Créer des espaces au niveau du ventre et de l’espace thoracique, qui sont souvent comprimés dans le quotidien
  • Bien placer et ouvrir les épaules, les clavicules et les omoplates, qui ont tendance à s’enrouler
  • Rétablir le lien entre les vertèbres dorsales et cervicales

Dans une position stable, confortable et ouverte, la respiration redevient alors naturelle.

Ensuite, une façon pénétrer dans l’espace de son cœur, préconisée par le sage Patanjali, est de réciter le mantra AUM en maintenant son attention au niveau du cœur physique.

Depuis l’espace du cœur, on devient alors capable d’observer les fluctuations mentales apaisées.

Cette observation d’un mental de plus en plus calme et silencieux permet peu à peu d’accéder à une connaissance que Patañjali qualifie d’aboutie, de parfaite.

De plus en plus tranquille, de plus en plus transparent, le mental peut se déconnecter du monde extérieur et doucement commencer à détecter la présence d’un « autre que le mental », d’un Témoin silencieux. La démarche se poursuivant, le méditant réalise que cet autre que le mental, aussi appelé espace du cœur, est là pour lui-même, qu’il n’est pas un objet destiné à nourrir la curiosité du mental.

En résumé

Ouvrir le haut du corps, se poser et se relier à l’espace du cœur permettent de percevoir le mental depuis cet espace, qui est pur silence intérieur.

Moi, Lalla, ayant franchi la porte du jardin de mon coeur,
Ô joie ! je vis Siva et l’Energie réunis,
Et là même, je m’absorbai dans le lac d’ambroisie.
Vivante, me voici désormais morte [au monde], alors, que pourrait-il me faire ?

Lalla, 133 trad M. Bruno

Concrètement ?

Pour vous permettre d’ouvrir le haut de votre corps et de méditer avec les sons pour vous relier à l’espace du coeur, en 2024 les séances en ligne, concerts et stages suivants sont proposés :