Assise méditation

Tout savoir sur la méditation avec les sons

Assise méditation

Les bienfaits de la méditation sont aujourd’hui largement reconnus : diminution du stress, meilleure gestion des émotions, meilleur sommeil, meilleure concentration, diminution des mécanismes inflammatoires et amplification des processus d’auto-guérison physiques et psychiques, diminution des douleurs, plus de créativité, plus de présence à soi et à son environnement, moins de pensées automatiques, esprit plus clair, meilleure qualité de vie, etc

Depuis longtemps et dans toutes les traditions (tradition = ce qui se transmet !), le son a été et est encore un support primordial pour cultiver l’état de méditation, et ainsi transcender le mental : notamment à travers les prières, les récitations de mantras et les chants sacrés.

Cela dit, le terme « méditation » recouvre des réalités très différentes, depuis la réflexion intense sur une question jusqu’au silence absolu du mental dans un endroit reculé du monde, en passant par la conscience des ressentis corporels.

Afin de clarifier le sens du mot « méditation », partons de son origine à savoir le mot "Dhyana", qui est décrit dans le Yoga Sûtra de Patanjali, un des textes de référence du Yoga depuis environ deux mille ans.

La définition traditionnelle de l'état de méditation est un mental concentré et paisible

D’après le Yoga Sûtra, les pratiques corporelles (asanas) et respiratoires (pranayama) amènent progressivement à :

  1. L’intériorisation (Pratyahara), c’est-à-dire un retournement de l’attention vers l’intérieur de soi
  2. La concentration (Dharana) sur un objet, qui demande un certain effort pour être maintenue
  3. La méditation (Dhyana), dans laquelle l’attention est maintenue sans effort sur l’objet de la concentration
  4. L’absorption (Samadhi) du mental dans l’objet de la concentration, ce qui conduit à la connaissance de la nature profonde de cet objet, qui est pure Conscience

Dans l'état de méditation, le mental est donc à la fois concentré et paisible.

La méditation avec les sons est depuis toujours la voie royale pour apaiser le mental

Pour concentrer le mental et entrer en contemplation, il faut focaliser toute son attention vers un objet. Cet objet peut être de différentes natures, depuis certaines zones du corps jusqu’à la notion de paix, en passant par la flamme d’une bougie.

Dans la pratique du Yoga du Son, l’objet de la concentration et de la contemplation est le son, dont la nature profonde est le Naad, le son originel ou primordial dont l’expression est le fameux mantra AUM.

Les sons et les mantras sont des supports particulièrement puissants pour apaiser le mental. En effet, on ne peut pas chanter et penser en même temps, car le chant et la pensée sont basée sur le même processus de formulation de vibrations sonores. Donc la production et l'écoute des sons coupe à sa base le mécanisme de production des pensées automatiques, ce qui amène naturellement le mental à s'apaiser profondément.

Par la pratique attentive et maintenue une certaine durée, le chant de mantra peut amener le mental à s’absorber dans ces vibrations : il se produit alors un arrêt du mental ordinaire. Et là, la grâce peut être au rendez-vous.

Mais comme nous avons l’habitude de laisser libre cours à nos pensées automatiques, et que nous nous laissons généralement « embarquer » par nos préoccupations, il est souvent nécessaire de pratiquer pendant un temps, allant de quelques heures à quelques jours, pour contacter cette grâce. Et pour s’y établir, une pratique régulière est nécessaire pendant plusieurs années.

C’est pourquoi nous avons la joie de proposer des journées de pratique et de formation et des stages de Yoga du Son, pour vraiment entrer dans la Paix du mental et la Joie profondes que les mantras ont à offrir.


Joie

Y'a d'la joie, partout y'a d'la Joie

«  Une joie claire et calme du mental, la douceur, le silence, la maîtrise de soi, l’entière purification du tempérament – telle est l’ascèse du mental  » Shri Aurobindo

Joie

Le mot "joie" désigne des sentiments, des émotions et des sensations tellement variés, que l'on peut s'étonner qu’il n’existe pas plus de mots pour les décrire.

En particulier, nous pouvons distinguer deux formes de joies, distinctes de par leur source, extérieure et intérieure, et que pour différencier nous pouvons écrire respectivement « joie » extérieure et « Joie » intérieure :

  • La joie qui vient des circonstances extérieures est passagère et conjoncturelle : par définition, elle ne dure pas dans le temps. Lorsque cette joie est accompagnée par de l’attachement, elle peut même devenir une source de souffrance. En particulier, la recherche de la joie à travers la reproduction des circonstances qui ont l’ont révélée est la base des mécanismes d’addictions (aux drogues, aux écrans, etc)
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  • La Joie qui vient de l’intérieur, des tréfonds de l’être, n’a en réalité ni commencement ni fin. C’est la Joie d’un esprit apaisé, conscient d’être vivant et conscient du miracle de la vie, une Joie simple et sans raison apparente, qui est aussi une résonance profonde d’un Univers amoureux de lui-même, le jeu d’un musicien des harmonies particulières et universelles

La joie et la Joie sont toutes deux des expressions de la Vie, elles sont positivement contagieuses, et il n’y en pas une qui soit meilleure que l’autre.

L’essentiel est le discernement. En réalité, selon notre état intérieur, un même phénomène peut nous amener à contacter la joie, ce qui est formidable (à condition de ne pas s’y attacher), et aussi à la Joie, qui est notre source de jouvence.

Pour différencier les deux, notons que la Joie résulte de l’apaisement du mental, et qu’elle est libre de toute forme d’attachement. Le contact avec la Joie est donc renforcé par la pacification du mental, c’est-à-dire par la méditation. Les pensées, paroles et les actions qui émanent de cette Joie ont une saveur toute particulière.


paix colombe saint esprit

Nourrir la Paix

colombe saint espritEn cette période de rentrée, caractérisée par une certaine effervescence et aussi par des incertitudes inédites pour les semaines à venir, rappelons-nous ces vérités essentielles :

  • Pour vivre en harmonie en soi et avec les autres, il est essentiel d'acquérir et de conserver la paix intérieure, la paix de son cœur
  • Quand bien même une vaste palette d'émotions nous traverse, ce qui est inévitable, nous pouvons toujours nous relier à notre paix intérieure

La paix des cœurs est la condition de la paix extérieure

Pour contacter et se maintenir dans la paix intérieure, il n'est pas question de se refermer sur soi (même si dans un premier temps il peut être salutaire d'éteindre certaines sources d'informations, voire de prendre des vacances), mais au contraire d'agir dans le monde. Et d'agir, non pas dans un esprit d’inquiétude, d’agitation, d’empressement excessif qui est trop souvent le nôtre, mais sous l’impulsion d’une énergie douce et paisible.

Car la paix intérieure est le corollaire nécessaire d’un cœur ouvert, d'une sensibilité éveillée et d’une compassion authentique. Seule la paix du cœur libère de l'idée du "je" en tant qu'entité séparée, augmente notre sensibilité à l’autre et nous rend vraiment disponibles.

En réalité, seuls ceux qui jouissent de cette paix intérieure peuvent aider efficacement les autres : Comment communiquer la paix aux autres, si je ne l’ai pas ? Comment y aura-t-il la paix dans les familles, les sociétés, les personnes, s’il n’y a pas d’abord la paix dans les cœurs ?

L’acquisition et la conservation de la paix intérieure devraient donc être considérées comme une priorité, en particulier pour celles et ceux qui sont amenés à accompagner d'autres personnes. Faute de quoi, on ne fera trop souvent que communiquer ses propres inquiétudes et agitations.

La paix est notre nature profonde ; elle est contactée dans l'état de méditation

Par ailleurs, si nous cherchons la paix « comme le monde la donne », si nous attendons notre paix des raisons du monde, des motivations couramment admises pour lesquelles on peut être en paix (parce que tout va bien, que nous n’avons pas de contrariété, que nos désirs sont satisfaits etc), il est sûr que nous ne serons jamais en paix, ou que notre paix sera extrêmement fragile et de courte durée.

En fait, la raison essentielle en vertu de laquelle nous pouvons toujours être en paix ne vient pas du monde extérieur. La paix vient de notre intériorité, de notre source, dans laquelle nous nous immergeons chaque nuit pendant le sommeil profond ainsi que dans l'état de méditation.

La paix est donc notre nature profonde. Pour retrouver et s'établir durablement en elle, il faut et il suffit d'orienter notre volonté intime entièrement vers elle, et ainsi de retrouver une confiance inébranlable en la Vie.


Assise dans et hors de l'aplomb

Retrouver son aplomb

aplomb assis sur une chaise
A gauche, attitude dommageable pour le dos ; à droite, bon aplomb assis sur une chaise

Le langage est révélateur : le mot "aplomb" désigne à la fois le fait de se tenir le dos bien droit, et d’avoir une confiance en soi que rien ne déconcerte.

Or, certains chercheurs (ostéopathes, yogis) ont montré que le mode de vie moderne, de par la sédentarité, l’utilisation des chaises, la répétition des mêmes gestes, etc, fait perdre au corps son aplomb naturel

Notamment, la position assise prolongée rétrécit la chaîne postérieure (mollets, ischio-jambiers, fessiers), ce qui tasse la colonne vertébrale.

Les occidentaux modernes ont donc très souvent des prises de conscience et des ajustement à trouver, pour retrouver leur aplomb et leur confiance naturels. Ce travail passe par des pratiques qui permettent de :

  • Se réapproprier ses pieds
  • Réapprendre à basculer son bassin
  • Étirer son dos

Voici une séance guidée qui va dans ce sens :

https://youtu.be/-kQ0Kumd_dI

Cerise sur le gâteau, un bon aplomb permet d’être assis bien confortablement et d’approfondir la méditation avec les sons :-) :

 


Yoga thérapeutique

Yoga et thérapie

La pratique du Yoga est-elle thérapeutique ?

Yoga thérapeutique

Le Yoga est parfois assimilé à une démarche thérapeutique : certaines personnes vont au Yoga pour soigner certains troubles, d'autres voient leur santé physique et psychique s'améliorer grâce à la pratique, tant et si bien que certaines autorités parlent de "Yogathérapie".

De fait, le Yoga est une pratique psycho-corporelle (pour le Yoga il n'y a pas de distinction entre le corps et l'esprit) qui apporte un bien-être certain. Par la prise de conscience de ses sensations et le ralentissement du souffle, la pratique du Yoga est thérapeutique : c’est une bulle d’oxygène et de bien-être dans le tumulte du mental.

Un autre aspect de la thérapie est de travailler sur l’origine de la souffrance, ce qui doit amener à s'en libérer durablement. Le Yoga ne s'intéresse pas directement à la question de l'histoire personnelle, mais la libération de la souffrance est au cœur de la démarche yoguique.

Voyons donc en quoi la pratique du Yoga libère durablement de la souffrance.

La souffrance vient de l'identification

Dans la vision yoguique, la souffrance prend sa source dans le processus d’identification. C’est-à-dire, qu’une grande partie de la souffrance vient de l’idée que les choses nous arrivent personnellement.

Or, comme lorsque nous jouons aux cartes, dans nos existences il y a une distribution qui est faite, et sur laquelle nous n’avons personnellement aucune prise. En revanche, le pouvoir de chacun est de pouvoir tirer le meilleur de la distribution des cartes, et ainsi contrecarrer les forces qui attirent à l’identification.

Pour ce faire, le processus d’allègement et de libération part du principe que ce qui est vécu n’est pas personnel : ce qui se produit arrive à « cela », et pas seulement à « moi » (« je » et « cela » sont définis dans l’article intitulé « art de la réconciliation »).

L'apaisement du mental conduit à se libérer des fausses identifications et à la compassion

Pour fonctionner dans le monde, chaque matin, nous y prenons part via un processus d'identification, et cette identification demeure dans l'état de veille.

Par l'apaisement du mental, le chemin inverse est parcouru tout en restant attentif. Cela permet d'évoluer dans le monde, tout en gardant du recul : on parle de processus de désidentification.

Par la pratique répétée et approfondie de l'apaisement du mental, il est réalisé qu'à un certain niveau, ce qui nous arrive n'est pas personnel. En particulier, toutes les personnes que nous rencontrons sont des âmes : ce ne sont pas « mon père », « ma mère, « mon conjoint », « mon fils », « ma fille ». A ce niveau il n’y a pas de « mon », il n’y a que des êtres (des Purusha).

Lorsque cela est perçu, l’identification perd de son emprise et il y a de la place pour la compassion.

En résumé, la désidentification, qui résulte de l’apaisement du mental, est la thérapie yoguique par excellence. Elle amène à la compassion, qui est un processus dans lequel l’identification avec la souffrance est suppléée par une participation par la grâce.