Auteur : Claude Lasanté

Êtes-vous l’une de ces millions de personnes qui demeurent éveillées la nuit en pensant ou en se souciant de votre travail, de votre vie ou celle de votre famille ?

Probablement que vous êtes même embarquée dans un cercle vicieux de vous inquiéter de ne pas pouvoir dormir et cette inquiétude devient la raison pour laquelle vous ne pouvez pas dormir !

Si cela semble être votre situation, heureusement, il existe un choix différent qui peut vous aider à bien dormir.

Il se peut également que vous ayez essayé de nombreuses solutions qui ont échouées, mais la méditation consciente ou de pleine conscience pourrait bien être ce que vous n’avez pas encore trouvé.

 

Méditation pleine conscience pour bien dormir

 

Qu’est ce que la méditation de pleine conscience ?

Il y a une énorme différente en être conscient et avoir la conscience. Être conscient, c’est être attentif tandis qu’avoir la conscience, c’est avoir expérimenté quelque chose par choix conscient.

Le but visé de la méditation de pleine conscience est de prendre en charge votre pensée et de transformer vos préoccupations ou inquiétudes vers un état d’être plus détendu et plus calme, vous permettant de dormir bien.

Il s’agit d’être attentif à « ce qui est », sur le présent tel qu’il est, non sur ce qui « devrait être » selon « ce qui a été ». De sensibiliser votre être à vos sentiments présents, votre esprit à vos pensées présentes et votre corps à vos sensations physiques présentes.

Ce faisant, vous pouvez mieux les comprendre et les accepter, plutôt que de les refouler, les contrôler, les nier ou les juger qui ne font que de vous stresser. Pour y arriver, vous devez pratiquer de façon consciente la méditation afin d’avoir la pleine conscience de ce que vous êtes.

 

Les principes de la pleine conscience

La pensée en mode « faire »

La pensée (ou la mémoire) est excellente pour les problèmes ou les défis liés aux tâches à faire. Par exemple, lorsqu’un ingénieur résout un problème technique complexe ou qu’un boulanger décide comment faire un pain. La mémoire ou le passé connu est donc utilisé.

On appelle cela le mode « faire », dans lequel la pensée essaie d’élaborer les étapes logiques et nécessaires pour résoudre un problème, pour recréer. On l’appelle également « objectif », car vous essayez d’obtenir un résultat spécifique que vous connaissez déjà dans votre mémoire. « Ce qui devrait être ».

Dans le mode « faire », votre pensée recherche continuellement vos souvenirs pour les événements précédents, les actions ou les connaissances qu’elle pense afin de vous aider à compléter la tâche, le travail à faire. Et cela se fait automatiquement, par habitude inconsciente, sans que vous cherchiez à vous rappeler les événements passés.

Ce mode « faire » est très puissant et absolument essentiel à la vie quotidienne, au travail et au jeu.

 

Le problème avec le mode « faire »

Le grand inconvénient du mode « faire » est que la mémoire utilise la même approche lorsqu’il s’agit d’un problème lié à un sentiment, donc un état d’être présent. Cependant, le sentiment ne peut pas être réparé de la même manière.

Par exemple, si vous êtes au lit et que vous êtes en train de penser à une entrevue d’embauche, votre pensée est toujours en mode « faire ». Elle peut essayer de vous faire rappeler vos entrevues passées ou certaines situations similaires. Elle essaie de vous aider à résoudre le problème en présentant des exemples connus à considérer. Votre pensée cherche ce qui est connu, donc elle oublie « ce qui est », elle oublie le présent.

Dans cette situation, elle ne peut vraiment pas résoudre le problème concernant votre sentiment présent par rapport à une entrevue. En vérité, présenter des exemples passés ou connus concernant quelque chose de nouveau, concernant un sentiment présent qui est toujours nouveau, pourrait vous rendre encore plus inquiet.

Vous pouvez alors, vous poser des questions plus inquiétantes comme « pourquoi vous avez des difficultés dans les entrevues d’embauche ? ». Par conséquent, vous vous créez encore plus d’inquiétudes qui vous empêchent de bien dormir. Pire, votre pensée commence à imaginer d’autres formes de question comme :

  • Pourquoi suis-je toujours fatigué ?
  • Pourquoi je me sens malheureux ?
  • Pourquoi je pense constamment à cela ?
  • Vais-je devoir toujours m’inquiéter de ma survie ?
  • Pourquoi mes relations ne peuvent-elles pas se passer plus paisiblement ?
  • Pourquoi mes enfants ne font-ils pas ce que je leur demande de faire ?

 

Vous pouvez vous retrouver dans un cercle vicieux de questions pour vous autocritiquer, avec une pensée occupée à nourrir vos ressentiments en vous rappelant de mauvais souvenirs de votre passé. Votre pensée croit que cela vous aide, mais bien souvent, ce n’est pas le cas !

 

La pensée en mode « être »

Être conscient par la méditation de pleine conscience offre une approche très différente en suggérant qu’il existe un mode créatif à votre esprit, non uniquement un mode répétitif du connu, un mode d’habitude inconsciente.

Elle vous fait prendre conscience comment développer cette approche « être » face à des situations ou votre pensée s’inquiète. Ce sont ces inquiétudes qui sont la source de vos préoccupations, car vous n’acceptez pas pas la vie telle qu’elle est.

Ne pas accepter ne veut pas dire de ne rien faire pour changer votre situation. Cela veut dire d’accepter que vous êtes le créateur de vos sentiments, vos inquiétudes, de comprendre comment vous avez donné naissance ou redonné naissance à vos inquiétudes et ainsi faire un nouveau choix d’expérience.

Le premier obstacle est de reconnaître que les pensées sont bien réelles et elles produisent ou reproduisent votre réalité. Ces pensées sont profondes sous formes de croyances ou habitudes inconscientes. Vous devez être très attentif à ce quoi vous pensez et accepter que vous êtes le créateur de votre réalité, non les autres.

La pensée ne peut pas « être », car sa nature est « faire ». Cependant, lorsque vous observez et acceptez cela, votre esprit arrive à une observation simple que votre pensée doit se taire afin qu’entre en existence, un état d’être calme et paisible, un sentiment d’être bien. Si votre pensée ne se taie pas, alors elle va recréer ce qu’elle connaît déjà, donc vos inquiétudes.

Le silence entre en existence, lorsque vous prenez conscience que vous n’avez pas à « faire » quelque chose pour être silencieux. Il suffit d’observer votre pensée qui est constamment distraite et ne pas la juger. De là, peut-être que le silence se produira.

 

Mais comment faire pour bien dormir ?

La pensée est toujours dans le domaine du « refaire », mais lorsque vous observez « ce qui est », vous n’êtes plus en train de penser, vous êtes en train d’observer votre monde intérieur et extérieur.

Lorsque vous portez un jugement sur « ce qui est », vous êtes en train de penser sur « ce qui devrait être selon ce qui a été » et ainsi avoir l’intention de fuir « ce qui est », donc de « refaire » quelque chose au lieu de le comprendre, l’accepter et l’aimer. Vous êtes le créateur et en niant vos créations, vous dites que vous êtes mauvais, au lieu de voir que vous évoluez par choix moindres vers des choix plus élevés.

Fuir est ce qui apporte des inquiétudes dans votre esprit, car vous oubliez d’observer vos sentiments, vos états d’être, vous niez vos vérités, vous vous niez en tant que créateur et cela cause de profondes préoccupations.

Soyez donc conscient que si vous pensez, vous n’êtes plus dans le domaine de « être », mais bien en train de « refaire ».

Pouvez-vous méditer sur cela ?

En vérité, il n’y a rien à faire, il suffit d’être, peu importe ensuite ce que vous faites !

Comment pouvez-vous vous détendre et bien dormir, lorsque vous êtes constamment en train de penser à fuir ce qui est, à fuir qui vous êtes en recréant qui vous n’êtes pas ?